SUR QUOI REPOSE LA RÉPUBLIQUE LAÏQUE  ?

À ce stade de nos travaux pour la promotion de la laïcité, voici comment nous exprimons ce qui est différent dans une république laïque, comparée à d’autres constitutions généralement reconnues comme démocratiques.

  1. Les humains sont inclassables tant qu’ils respectent la Loi. Nous Comité Bastille, n’avons pas pour vocation de promouvoir la France, ni notre identité de français, même si nous déplorons que les premiers détracteurs de la France soient les français eux-mêmes. Elle est de promouvoir la République Laïque. Celle-ci ne connaît qu’une seule espèce, classe, race ou catégorie d’êtres humains : des individus égaux en droit, dont la nature, l’identité, les opinions ou croyances sont hors d’atteinte de tout pouvoir politique ou religieux, du moment qu’ils respectent les lois de la République. Ces lois protègent d’une part les droits de chaque individu et d’autre part le bien commun,  l’intérêt général (la Res Publica), de toute action intentionnellement hostile ou simplement causant un dommage. La parole publique incitant à la haine et à la violence, la condamnation pour apostasie, font partie des actes condamnés par la République.
  2. Celui qui veut imposer une idée par la force et la violence témoigne ainsi qu’il est faible et qu’il est dans l’erreur. Aux yeux de cette république laïque, toute religion ou philosophie, tout dogme politique ou autre idéologie qui a besoin pour recruter des fidèles de se servir de la menace, de la violence, de l’incitation à la haine, de la contrainte, de la torture, de la mutilation obligatoire du corps, du prosélytisme agressif et militant débutant dès l’enfance, de l’extorsion, de la détention arbitraire, pour démontrer qu’elle détient la seule Vérité, prouve ainsi exactement le contraire: C’est par de tels actes qu’elle avoue sa faiblesse et son incapacité à convaincre. Et bien entendu nous savons, nous qui sommes en majorité des Européens dont la culture est judéo-chrétienne, qu’aucune religion (à commencer par les nôtres) n’a échappé à de telles erreurs, ni s’est révélée innocente de tels crimes.
  3. Une foi officielle et collective n’a aucune valeur. Nos participants ont des positions très différentes quant à l’existence de Dieu. Il y a parmi nous des croyants, des athées convaincus et des agnostiques de cultures diverses. Mais je crois pouvoir dire que nous sommes tous d’accord sur un point : s’il est un Dieu unique, il ne peut attribuer aucune valeur à une soi-disant foi en lui qui serait officielle, obligatoire, imposée par quelque autorité que ce soit. Seule la foi résultant d’une recherche libre et personnelle, ressentie comme une conviction intime, et exprimée par des actions cohérentes avec elle, aurait une valeur. Et la décision d’exprimer cette foi ou bien de la garder pour sa vie intime est totalement libre.
    1. Que la recherche de la vérité pour la vérité prime sur toutes les loyautés et sur tout caractère sacré ;
    2. Que l’éthique prime sur le politique ; donc que tout pouvoir doit d’abord à ses assujettis une transparence totale de ses activités, ressources, de ses objectifs et doit interdire à la source les causes de Perception d’Impunité. C’est seulement quand cette transparence totale est pratiquée qu’on peut dire que les assujettis sont devenus des citoyens.
    3. Que l’individu présumé innocent et inspiré par la seule bonne volonté, prime sur n’importe quel groupe, et ne peut être condamné, pénalisé ou handicapé ni pour ce qu’il est, ni pour ce qu’il pense, ni pour ce qu’il a cessé de penser  (apostasie) ;
    4. Que les droits de l’individu sont donc eux-mêmes universels et découlent du droit même de disposer de sa vie.
    5. Et que la stricte égalité devant la Loi en est un essentiel,
    6. Mais que, cependant, dans une société républicaine, donc digne du nom de société, aucun individu plus ou moins frappé par le malheur ² ne doit être « laissé pour compte ».
    7. Le tout suppose suffisamment de limites à l’inégalité de la fortune, c’est-à-dire du patrimoine, pour interdire au super-riche les moyens de faire pression sur les politiques et donc de les corrompre. La République laïque est une forme de gouvernement dont le pouvoir et le champ d’action est limité à l’intérêt général, au bien commun, à la chose publique. La République cherche à rassembler en une société harmonieuse ceux qui acceptent de vivre des valeurs qu’ils croient universelles, à savoir :
      1. Que la recherche de la vérité pour la vérité prime sur toutes les loyautés et sur tout caractère sacré ;
      2. Que l’éthique prime sur le politique ; donc que tout pouvoir doit d’abord à ses assujettis une transparence totale de ses activités, ressources, et objectifs, et doit interdire à la source Les causes de Perception d’Impunité. C’est seulement quand cette transparence totale est pratiquée qu’on peut dire que les assujettis sont devenus des citoyens.
      3. Que l’individu présumé innocent et inspiré par la seule bonne volonté prime sur n’importe quel groupe, et ne peut être condamné, pénalisé ou handicapé ni pour ce qu’il est, ni pour ce qu’il pense, ni pour ce qu’il a cessé de penser  (apostasie);
      4. Que les droits de l’individu sont donc eux-mêmes universels, et découlent du droit même de disposer de sa vie, ceci à partir de l’âge de 2 mois pour le fœtus.
      5. Et que la stricte égalité devant la Loi en est un essentiel,
      6. Mais que, cependant, dans une société républicaine, donc digne du nom de société, aucun individu plus ou moins frappé par le malheur ² ne doit être ‘laissé pour compte’.
      7. Le tout suppose suffisamment de limites à l’inégalité de la fortune, c’est-à-dire du patrimoine, pour interdire aux super-riches³ les moyens de faire pression sur les politiques, donc de les corrompre.
    8. Et comme nous sommes loin d’avoir réussi à faire accepter librement ces valeurs – accepter librement, parce qu’une république laïque, contrairement à une religion sacralisée, refuse d’imposer une valeur et laisse l’individu libre face à toute foi ou absence de foi la République est en perpétuel devenir.
    9. Les objectifs fondamentaux, donc permanents, d’une société laïque, telles qu’énoncées dans notre profession de foi CE QUE NOUS CROYONS, sont (pour rappel) : Vérité (pour plus de vérité et plus de transparence), Equité (pour plus de justice), Bienveillance (pour plus de solidarité, plus d’empathie, plus d’entraide, moins de mépris, moins d’indifférence) Dans une vraie République, l’individu est :
      – hors d’atteinte
      de tout pouvoir politique dans sa vie privée, y compris intime, celle qui n’interfère pas avec les autres.  mais pas seulement le pouvoir d’un État central, d’un gouvernement ;
      hors d’atteinte aussi d’autres pouvoirs politiques tels qu’une religion institutionnalisée ;
      hors d’atteinte d’une communauté c’est-à-dire d’une tribu, y compris la sienne ;
      hors d’atteinte d’une entreprise, y compris son employeur ou de la société cotée en bourse qui contrôle le capital de son employeur…
      1. On ne change pas la société par décrets – Michel Crozier
      2. La naissance, le milieu, la maladie, la malchance, l’accident et même l’erreur dans une certaine mesure. Définition de la laïcité par Henri Pena-Ruiz – Philosophe.  » Qu’est-ce que la Laïcité ? «   » La laïcité, c’est un cadre juridique et politique permettant à des êtres différents du point de vue des options spirituelles ou des convictions personnelles, de vivre ensemble. Les individus se distinguent selon trois grands types d’options spirituelles ; les croyants à une puissance supérieure, les athées qui nient l’existence d’un Dieu et finalement les agnostiques ceux qui ne prennent aucune position religieuse ou antireligieuse et suspendent leur jugement. La Laïcité propose à ces personnes de vivre ensemble sur la base de trois principes : * le premier, est celui de la liberté de conscience, qui reconnaît à chacun le droit de croire ou non, * le second, est celui de l’égalité de droits, qui veut dire qu’il n’y a pas de raison de donner aux uns plus qu’aux autres, excluant d’accorder tout privilège public, soit à la religion, soit à l’athéisme. * le troisième, est celui de l’Universalisme. La puissance publique devant nous unir, ne peut le faire que si elle promeut ce qui est commun à tous. »